15 sept. 2009 - 16:40
Difficile d’évaluer l’ampleur du conflit tant les estimations varient d’une organisation à une autre. Cet éventail reflète peut-être la diversité de la production laitière en France. Elle est extrêmement morcelée en fonction des régions, du climat, du type de production, etc…
Un seul point commun entre tous ces producteurs : ils ne peuvent empêcher leurs vaches de donner du lait du jour au lendemain. D’où les difficultés pour s’ajuster quand la demande se contracte. A l’image de la sidérurgie, la production laitière est une industrie lourde. Elle exige du temps : deux ans et demi pour qu’un veau devienne une vache laitière. De l’argent : pour équiper les fermes en outils de traite. Une fois l’activité lancée pas question de « tarir la vache » en fonction des besoins du marché.
Tarir la vache, cela signifie stopper sa lactation, en la nourrissant différemment ou en l’inséminant. Cette opération n’est pas dans les habitudes du marché français soucieux de répondre à la demande interne (60% du lait est consommé sur place). C’est ce que font pourtant les néo zélandais pour s’adapter au coup de mou de la demande mondiale dont ils sont entièrement dépendants. Sur ce marché de référence les cours remontent depuis un trimestre. Peut-être un signe encourageant pour l’ensemble des producteurs…. Pour en savoir plus sur l’évolution du marché, voire
la chronique du lundi 14 septembre.