04 janv. 2010 - 16:45
Certains experts estiment que les cours pourraient s'envoler au delà des 85 cents si les fonds spéculatifs rejoignaient ce mouvement de hausse, pour l’heure uniquement lié au déséquilibre entre l'offre et la demande...
Un déficit historique se profile, cette année, accompagné des plus bas niveaux de stocks depuis 2003. Selon le département américain de l’Agriculture la production mondiale de coton ne devrait pas dépasser 103 millions de balles, alors que la consommation, elle, pourrait atteindre 115 millions. La récolte, presque achevée aux Etats-Unis, est très décevante : elle a été victime des intempéries. En Chine, elle est en retard et de 10 à 25% moins importante que la saison dernière. Ces déficits ne seront pas compensés par les meilleures récoltes du Pakistan et de l'Ouzbékistan…
Or la demande de l’industrie textile, elle, a repris de la vigueur, non seulement en Chine, la filature de la planète, mais aussi au Bangladesh. Pékin a dû vendre une partie de ses stocks publics aux enchères, 12 millions de balles de coton. Et le gouvernement prévoit de distribuer de nouveaux quotas d'importations pour un total de 13 millions de balles. Les importations chinoises seront d'autant plus indispensables que le coton chinois n'est pas d'aussi bonne qualité que l'an dernier. La part du coton américain, a baissé, de 50% à 38% en un an, au profit du coton indien, australien et ouest-africain, mais il pourrait revenir en force quand ces zones de production n'auront plus de matière première.
Le président de Calcot, la puissante coopérative cotonnière américaine confie que «si les contrats livrables au printemps dépassent les 80 cents la livre, cela devrait aider à augmenter les surfaces». Un choix que devrait faire également la Chine. Cela pourrait peser sur les cours, mais pas avant décembre 2010, où ils pourraient, selon les experts, se poser à 80 cents la livre, après une belle ascension dans l'intervalle.