19 nov. 2009 - 13:47
180 euros l’hecto (litre) pour le beaujolais village, 160 pour le Beaujolais simple, c’est insuffisant pour couvrir les frais de production grognent-ils. La qualité du cru ne se reflète pas dans les prix argumentent les vignerons. (
Voire la chronique de ce jour). Un argument fallacieux pour Hervé Henrotte en charge du service vins spiritueux à Ubifrance –agence qui assure la promotion des entreprises françaises à l’étranger:
« nous ne sommes pas des producteurs de matière première mais des vendeurs de rêve.
L’amateur de Beaujolais nouveau, poursuit-il
, se sent peu concerné par le terroir ou l’ensoleillement, il cherche d’abord à partager le plaisir avec des amis.
Mais pas à n’importe quel prix ! »
L’envolée des prix du Beaujolais nouveau observé ces dernières années, a par exemple a eu raison de la soif des consommateurs nippons. Depuis 2004 le Japon, premier importateur au monde de Beaujolais nouveau, réduit chaque année ses commandes. Elles sont passées de 12,5 il y a cinq ans à 6,7 millions de bouteilles en 2008.
Malgré la surproduction et la concurrence de plus en plus féroce des vins du nouveau monde, les viticulteurs du Beaujolais comme des autres vignobles français ont encore le désir de conquérir de nouveaux palais. Pour le cru 2009 du Beaujolais nouveau, une manifestation spéciale était prévue en Chine. Encore faible importateur de vin, ce pays est un marché d’avenir avec une classe moyenne en plein essor. Cela n’a pas échappé non plus aux viticulteurs locaux : d’après Hervé Henrotte, la Chine est le pays qui a le plus planté de vigne en 2008.
1 Comments
Né à lyon en 1945 et l'ayant quitté après mes études, j'en ai voulu aux vignerons du beaujolais qui se sont mis à faire de la cavalerie.
Le temps passant les choses se sont améliorées mais les Japonais qui en étaient amateurs se sont trouvés dégrisés et je ne suis pas sur que la crise explique tout
C'est dommage, et pour les amateurs et pour les producteurs.