Ethanol : la parade brésilienne

Faute de canne, le Brésil, le premier producteur au monde de sucre, est contraint d’abaisser ses objectifs en matière de production d’éthanol. L'essor de l'agrocarburant en fera t-il les frais?

Jusqu’à maintenant l’éthanol brésilien reste rentable, mais avec l’envolée des cours de l’agro-carburant en partie alimentée par cette baisse de l’offre, la belle économie brésilienne de l'éthanol pourrait se détériorer : les estérificateurs pourraient perdre de l’argent et les automobilistes brésiliens regretter leur conversion au flex fuel (une voiture sur trois permet de choisir son carburant).
 
Vu d’Europe, où l’usage des agro-carburants est fermement réglementé par des taux obligatoires d’incorporation une telle évolution du marché inquiéterait. Pas au Brésil où la flexibilité est presque une seconde nature… Le gouvernement a annoncé qu’il suivait la situation de près. Si le cours de l’éthanol continue à grimper, pourquoi pas envisager une diminution du taux obligatoire d’incorporation ? Il est actuellement de 25%, il peut être ramené à 20% par décret.
 
Importer de l’agro carburant pour combler la demande domestique n’est donc pas d’actualité au Brésil. Contrairement à ce qu’imaginent/espèrent les producteurs américains ! Voire la chronique du 19 octobre.