07 oct. 2009 - 12:30
Si l’or s’est hissé hier à un nouveau sommet historique, 1045 dollars l’once à New York, c’est à cause du dollar, ou plutôt de la conspiration contre la monnaie américaine.
Le dol est en droit français une manœuvre d'un cocontractant dans le but de tromper son partenaire et provoquer chez lui un faux pas. C’est en substance ce qu’on reproche aujourd’hui aux conspirationistes (pays émergents, Chine en tête, soutenus par les félons de la vieille Europe) à la recherche d’une alternative au dollar pour les échanges pétroliers. La démonstration a bien marché : la rumeur propagée par le quotidien britannique The Independant a affaibli un peu plus la monnaie américaine pendant que l’or paradait sur le devant de la scène. Une once à 1043 dollars à Londres, 1045 à New York, voilà qui éblouit le péquin. Il n’y a pourtant pas de quoi s’emballer : l’or ne fait que refléter la pâleur du billet vert…. Le métal précieux, comme beaucoup d’autres matières premières cotées en dollars, se réévalue chaque fois que le billet vert reflue. En clair, les prix montent mais la valeur intrinsèque n’a pas bougé. C’est pourquoi les financiers qui se sont beaucoup amusés sur les marchés papiers (marchés dérivés, à terme et autres…) préfèrent de plus en plus détenir des matières solides. L’or en lingot est sans doute le moyen le plus pratique de placer son argent sous une forme solide. Mais on s’intéresse aussi au pétrole, au maïs ou au soja. Bientôt le baril de pétrole s’échangera contre une barge de blé… A moins qu’on ne trouve une nouvelle monnaie pour régler les échanges….