Lithium : le court-circuit de la Bolivie

Les autorités boliviennes entendent bien tirer le meilleur parti de leurs précieuses ressources en lithium. Les groupes étrangers candidats à l’exploitation ne sont plus les bienvenus.

 

 

D’après le directeur bolivien des mines le gouvernement de son pays exploitera lui-même son gisement de lithium, sans recourir à un partenaire étranger. Ces déclarations constituent un coup de théâtre dans le feuilleton du lithium bolivien. Ce petit métal contenu dans les saumures du lac salé d’Uyuni, sur le plateau bolivien, est très recherché par les promoteurs de la voiture électrique, car c’est le métal le plus adapté pour fabriquer les batteries des véhicules de demain. Et pour le moment concentré dans une poignée de pays, dont la Bolivie!

 

Les Japonais de Sumitomo et Mitsubishi sont intéressés. Les Chinois sont également dans la compétition, avec un avantage de poids, ils possèdent des gisements dans leur propre pays. Enfin les Sud Coréens  et le groupe français Bolloré sont dans la course. Voire chronique du 23 avril 2009.

Le directeur des mines, Freddy Beltran, reconnait que son pays est encore loin de maîtriser la technologie pour récupérer le lithium déposé dans les chlorures qui stagnent dans les eaux du plus grand lac salé au monde.

 Si les Boliviens retardent trop la mise en exploitation de ce gisement d’avenir, d’autres sources pourraient être réactivées. Voire chronique du 15 octobre 2008. 

 A moins que ces déclarations fracassantes des Boliviens ne soient un moyen parmi d’autres de faire monter les enchères…. rendez-vous au prochain épisode.