MARCHES: l'alu et le cuivre effervescents
Le cuivre a retrouvé son plus haut niveau depuis la mi-octobre. La barre des 5 000 dollars la tonne pour une livraison dans trois mois a été franchie depuis plusieurs jours. Le métal rouge vaut 5 140 dollars la tonne. Le métal blanc suit une courbe similaire. L’aluminium a retrouvé hier son plus haut niveau depuis six mois culminant pendant la séance à 1 700 dollars la tonne.
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Comme le pétrole qui hier caracolait au-dessus des 70 dollars le baril, les métaux sont entrés dans une phase de hausse extrêmement rapide. Une série d’indices positifs y contribuent.
En Chine, l’activité industrielle est à nouveau en expansion ce mois-ci. Les usines redémarrent et les chantiers rouvrent. La construction se réveille chez le plus grand consommateur au monde de métaux et également aux Etats-Unis, le deuxième consommateur au monde de cuivre après la Chine. Ces hirondelles servent surtout le cuivre, en revanche pour l’aluminium les échanges sont encore somnolents.
« Personne ne fait des affaires en ce moment », témoigne un négociant. Les stocks sont très bien, trop bien garnis. Le marché de Londres détient 4 millions de tonnes dans ses entrepôts, cela représente 10% de la production annuelle. Les stocks ont gonflé avec l’arrêt des usines à électrolyse décidé suite à l'effondrement des cours. Lorsqu’elles ne tournent pas à plein régime, elles ne sont plus rentables, c’est pourquoi un certain nombre de producteurs les ont stoppés net. Ils ont alors vendu leur surplus de métal sur le marché de Londres, si vite qu’ils sont aujourd’hui à court pour honorer leurs contrats. C’est pourquoi ils rachètent en ce moment de l’aluminium attisant la hausse des cours.
Et puis un autre grand négociant serait à la manœuvre. Ce groupe mondial aurait racheté à Rusal une partie de son stock. Le producteur russe qui fournit traditionnellement le Japon et la Corée du sud n'est plus en mesure de répondre aux appels désespérés de ses clients asiatiques. Voilà encore un autre facteur d’effervescence. Les fonds qui avaient déserté ce marché miné par la crise seraient à nouveau acheteurs.
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