Un temps de cochon

L’appellation « grippe porcine » pour le nouveau virus qui contamine les hommes fait des ravages chez les éleveurs de porcs. Par mesure de précaution certains pays ont même décidé d’abattre tout leur cheptel.

 

Il n’y a pas que les marchés qui sur-réagissent à l’épidémie de ce nouveau virus de la grippe (voire chroniques de lundi et mardi). La réaction de certains Etats semble encore plus disproportionnée. L’Indonésie comme les Philippines ont décrété un embargo total sur la viande de porc. L’Egypte va plus loin encore : tout son cheptel sera abattu. Cela concerne 250 000 animaux environ.

 

Pas grand-chose en termes de production, mais une catastrophe pour les éleveurs. Le cochon constitue souvent la seule richesse des trieurs de déchets de confession chrétienne qui vivotent dans la banlieue du Caire. Le gouvernement a promis une indemnisation, mais dans l’immédiat, le précaire équilibre économique de ces éleveurs est menacé.

 

Ces trois pays ne sont pas les seuls à adopter des mesures draconiennes contre le porc alors que les autorités sanitaires ne cessent de souligner que la responsabilité du porc est loin d’être avérée. Néanmoins leur extrême sensibilité est compréhensible. Car ces trois là n’ont toujours pas réussi à se débarrasser de la grippe aviaire. Ils constituent les trois grands foyers où le H5N1 continue à se propager.

 

Quant à la grippe malheureusement qualifiée de porcine, elle a fait officiellement quelques centaines de morts dans la communauté des hommes. Chaque année la grippe touche plusieurs millions de personnes à travers le monde. 250 à 500 000 personnes y succombent.

1 Comments

La grippe porcine est une maladie respiratoire des élevages de porcs, un virus grippal de type A.
Alors non, ce n'est pas la faute des porcs, ça c'est certain, mais bien celle des humains. Les humains qui élèvent de façon concentrationnaire, des animaux pour les massacrer en masse.
2500000 porcs égyptiens abattus, presque rien effectivement , c'est plus de 100 millions d'animaux par jour qui sont massacrés. et d'ici 2050, on double. l'animal, une richesse, oui, mais pas celle qu'on croit.