G faim

Finances et gouvernance sont au menu du G20 réuni aujourd’hui à Londres. La crise économique a éclipsé la crise alimentaire, les signaux sont pourtant toujours au rouge.

 

La dernière fois que les grands de ce monde se sont réunis dans l’urgence, c’était il y a presqu’un an à Rome pour trouver une parade à l’envolée des produits agricoles. La facture des importations devenait insoutenable dans l’hémisphère sud. Un an plus tard les marchés des denrées alimentaires sont lourdement retombés. Emportés comme tous les autres par la débâcle financière. Mais aussi rééquilibrés pour certains d’entre eux par les efforts menés pour augmenter la production, ce qui s’est fait nettement sentir pour le blé. Mais la crise de la faim n’est pas réglée pour autant. Les ingrédients sont toujours réunis pour que les cours repartent à la hausse. Pas un jour ne passe sans qu’un avertissement ne soit lancé : lundi le directeur de la FAO, Jacques Diouf nous a rappelé que les prix restent élevés, en moyenne 20% de plus qu’il y a trois ans. Hier le patron de Nestlé, Peter Brabeck en personne, déclare dans le Financial Times que la crise (alimentaire bien sûr !) va empirer avec la hausse prochaine des cours et la progression de l’inflation. Le grand chocolatier de la planète sait de quoi il parle, la consommation de chocolat baisse dans les pays émergents. Et surtout il s’inquiète de l’envolée de ses coûts de production. Car pour tous les analystes plusieurs produits agricoles pourraient très vite repartir à l’assaut des pics récemment franchis. Avec le soutien de l'inflation générée par les plans de sauvetage. L’analyste d’un fonds d’investissement sur les matières premières basé au Luxembourg est formel : la viande est le produit qui enregistre les plus forts rebonds à l'issue d'une crise.  

1 Comments

La crise alimentaire pour le peuple d'en bas oui, pour celui d'en haut la crise spéculative oui! Le marché est partagé par un petit groupe de grand qui s'arrange et la réalité du terrain pourrait être différente s'il y avait une véritable coopération de mise en place. L'équitable, le solidaire et le développement local sont des mots qui n'arrivent pas jusqu'en haut!