Tous les sidérurgistes du monde tournent au ralenti. Tous sauf deux. La Chine bien entendu, avec une production qui a augmenté le mois dernier de 2,5 % par rapport à l’année dernière (voire chronique du 24 mars 2009), et… l’Iran.
Dans la République Islamique, la progression est de 20%. Un bond astronomique. Atomique diront les plaisantins. En partie. Si Téhéran met les bouchées doubles pour alimenter ses hauts-fourneaux, c'est peut-être pour construire des bombinettes ou des centrales, mais aussi pour bâtir les infrastructures indispensables à son développement. En 2008 son objectif était d'augmenter la production d'acier de 50%. Plus prosaïquement, l'Iran n'a guère le choix, avec l'embargo décrété par les Etats-Unis, compter sur les importations est une gageure. Le pays dispose de sérieux atouts dans la sidérurgie : des mines de fer pour les hauts-fourneaux, du gaz naturel pour les usines électriques et des ingénieurs bien formés pour faire fonctionner les sites.